Il suffit de baisser la tête : ici une boîte de sandwich, un peu plus loin un bout de papier qui virevolte sur un bout de trottoir. « Il y a beaucoup trop d’emballages et de papiers dispersés dans l’espace public. On doit agir pour enrayer ce fléau, pointe Yves Du Buit, vice-président de Brest métropole, en charge de la propreté. C’est indispensable pour garantir un cadre de vie plaisant aux habitants. »
La collectivité vient de signer une convention avec Citeo, entreprise spécialisée dans le recyclage des emballages ménagers, pour lutter contre les déchets abandonnés par terre. Un investissement à hauteur de 820 000 euros.
375 corbeilles jaunes d’ici 2026
« De plus en plus de déchets d’emballages sont produits hors foyer, notamment liés à la restauration. Jusqu’à présent, il n’y avait qu’une seule corbeille dans l’espace public qui ne permettait pas le geste de tri », indique Frédéric Quintart, directeur régional de Citeo.
D’ici mi-2026, 375 corbeilles jaunes seront installées dans le territoire de Brest métropole. Les lieux de passage seront privilégiés.
Depuis 15 jours, 80 ont fait leur apparition : dans l’hypercentre, au port du Moulin-Blanc et sur le parking du Longchamp au Relecq-Kerhuon. Environ six tonnes ont déjà été collectées. Serge Bathany, responsable du service propreté urbaine, ne s’attendait pas à autant : « Ce ne sont pas des déchets lourds. »
120 points noirs identifiés
Citeo a identifié 120 « points problématiques » dont l’axe Siam-Jaurès, les deux ports, les cœurs de quartier et de bourg ainsi que les parcs et jardins.
Le déploiement sera progressif, en six phases. « C’est un gros boulot. Nous recyclons », indique Yves Du Buit. Brest métropole n’acquiert en effet pas de nouvelles poubelles. Des corbeilles actuelles, noires, sont démontées puis repeintes en jaune.
Ce que l’on met dans la corbeille jaune
On y dépose les papiers et autres emballages : bouteilles en plastique, canettes, barquettes, sacs, sachets de sandwichs ou de chips vides…
De la prévention
« Ces déchets ont un très lourd impact sur l’environnement, ils représentent 80% de la pollution des océans », martèle Yves Du Buit.
La Métropole poursuit ses actions de prévention pour sensibiliser le grand public, particulièrement les enfants. « Il y a des incivilités volontaires, mais aussi le petit bout de papier qui tombe de la poche et que l’on ne ramasse pas », glisse l’élu.
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