Plutôt un « Objet volant mal identifié » (OVMI ?) que « non identifié ». Mais le mystère est résolu, après avoir sondé – c’est le cas de le dire – les équipes de Météo France. Mardi 18 mars, nombreux ont été les habitants de la métropole de Lille, et plus largement du Nord, à remarquer un drôle d’équipement les survoler, matin et après-midi, selon les endroits. De Valenciennes à Saint-Pol-sur-Mer, en passant par Villeneuve-d’Ascq… ce qu’il y a de commun à beaucoup de témoins, c’est leur pronostic sur la nature de « l’OVMI », partagé en masse sur Facebook : c’est un ballon-sonde météorologique.
Vraiment ? Eh bien non ! Les experts du Centre de rattachement aéronautique (CRA) de Météo France, situé à Villeneuve-d’Ascq, ont confié à Lille actu que c’est tout autre chose. Et ils ont suivi de près sa trajectoire.
Un mystérieux objet a survolé le ciel du Nord le 18 mars : voici ce que c’était
Pour rappel, le ballon-sonde est utilisé pour mesurer tout un tas de données météorologiques, allant de la température à la pression, mais aussi l’humidité… Grâce à un appareil électronique suspendu. Beaucoup de Nordistes ont fait la confusion, et pour leur défense, il était difficile pour un œil non averti d’identifier formellement la forme dans le ciel dégagé… Il s’agissait en fait d’un ballon à gaz, qui se distingue légèrement de la montgolfière classique.
Ces ballons à gaz sont « utilisés lors de compétitions comme la Gordon Benett », considérée comme la plus prestigieuse au monde. Elle consiste « à parcourir la plus grande distance sans autre moyen que le gaz contenu dans le ballon », et c’est en cela que l’équipement diffère de la montgolfière. Le CRA détaille :
« Pour contrôler l’altitude du ballon, les pilotes ajustent le ballast (sable ou eau) pour monter ou libèrent du gaz (hydrogène) en utilisant une vanne pour descendre. Tous les vols se déroulent dans des conditions VFR (Visual Flight Rules). »
C’est d’ailleurs sur le site FlightRadar24 qu’ils ont suivi sa progression en temps réel. Ce ballon à gaz, « immatriculé en Autriche (OZZZM) est parti d’Allemagne près de Munich le 17 mars », resitue le CRA.
Le ballon-sonde ne fait que 2 mètres de diamètre au largage
« Il a survolé la métropole lilloise vers la fin de matinée avant de traverser le détroit du Pas-de-Calais et remonter tout le Royaume Uni avant de se poser en Écosse hier soir. » Incroyable périple ! Pour information, l’édition 2025 de la course aéronautique Gordon Bennett, la plus ancienne du monde, s’élancera de Metz en septembre prochain.
Enfin, pour enterrer définitivement l’éventualité qu’il se fût agi d’un ballon-sonde, l’équipe de Météo France détaille son fonctionnement : gonflé à l’hélium ou à l’hydrogène, il « ne fait que 2 mètres de diamètre au largage ». Il a « une enveloppe dilatable » qui atteint les 4 mètres de diamètre à 5 000 km, mais après ça, il n’est plus visible, et à 15-20 km d’altitude, « son enveloppe se déchire ».
Mystère résolu !
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