Ces 15 et 16 mars à Marseille, l’édition 2025 du Carnaval de La Plaine a laissé quelques stigmates sur la place Jean-Jaurès : les pavés noircis par les feux, les impacts de paintball sur des volets et des façades et les tags. Beaucoup de tags.
Leur nombre est impressionnant.
Au grand dam de certains riverains
Le Carnaval de La Plaine 2025 n’a pas dérogé à la règle. Festif une bonne partie de la journée, il a eu tendance à déraper dès la nuit tombée. Avec son lot d’affrontements avec les forces de l’ordre, mais aussi de dégradations, au grand dam de certains riverains qui ont annoncé à actu Marseille la préparation d’une « plainte collective ».
Des feux ont notamment endommagé les pavés de la place Jean-Jaurès et des façades privées ont été souillées par des billes de peinture. De nombreux tags ont aussi fleuri.
Un véhicule de la police municipale également tagué
La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a indiqué mardi qu’un « individu soupçonné d’avoir tagué un véhicule de la police municipale avec des inscriptions appelant à la haine et aux meurtres de policiers a été interpellé » et qu’il « répondra de ses actes devant la justice ».
« 2500 tags nettoyés, dès lundi matin »
Mais aussitôt faits, aussitôt supprimés par la mairie qui a pris leur « effacement » à sa charge, très rapidement. Sur X, vidéo à l’appui, elle disait dès lundi « merci aux agents de la Ville mobilisés » pour repeindre les immeubles concernés.
Le maire DVG Benoît Payan a lui aussi salué le travail des personnels de mairie qui « sont intervenus très rapidement après les dégradations ». Et ils ont eu forte affaire : « 2500 tags nettoyés, dès lundi matin », a-t-il annoncé ce mercredi, sur X.
Combien, parmi ceux-là, avaient été effectivement faits pendant ce week-end de fête ? Difficile à dire. En tout cas, tous ceux à portée de rouleau avaient disparu lundi.
Un week-end chaotique
Un post qui n’a pas manqué de faire réagir le Collectif des résidents de La Plaine, las de ne pas l’entendre condamner les débordements du Carnaval de La Plaine. « Monsieur le maire, un mot pour nous les habitants – vos administrés – qui ont subi encore une fois un week-end chaotique ? Nous vous en remercions par avance », ont-ils écrit sur le même réseau social.
« On est reçu en mairie et en préfecture chaque année. Mais j’ai l’impression que personne ne prend la mesure de ce qu’il se passe, volontairement ou involontairement d’ailleurs », expliquait, mardi, à actu Marseille, leur porte-parole.
Ils réclament, pour les futures éditions, un « encadrement à la hauteur de l’événement ».
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