Une véritable course contre la montre, mais aussi contre la mort s’est déroulée le week-end dernier dans l’Écusson, à Montpellier, pour sauver un malade victime d’une crise cardiaque.
Cet homme équipé d’un pacemaker s’est soudainement effondré, inanimé, sur un trottoir de la rue Foch, au niveau de l’arc de triomphe. Des témoins ont avisé aussitôt des agents de surveillance de la voile publique – ASVP – de la Ville de Montpellier qui se trouvaient à proximité.
D’autres personnes lui ont porté secours pour prodiguer des premiers soins d’urgence, tandis que le PC radio de la police municipale alerté par les ASVP dépêchait sur les lieux des agents des patrouilles disponibles en centre-ville. Les brigades VTT et cynophiles, ainsi que les motards ont convergé rue Foch équipés d’un défibrillateur et sont arrivés au chevet de la victime quelques minutes plus tard. Elle était toujours inconsciente.
Un massage cardiaque a alors été réalisé avec cet appareil, jusqu’à l’arrivée des sapeurs-pompiers. « Grâce à cette chaîne de secours rapide, le piéton qui a fait un arrêt cardiaque a été réanimé, pris en charge et escorté par les motards de la police municipale aux urgences du CHU de Montpellier. Une mobilisation totale pour sauver des vies », se félicite t-on à la mairie.
Les DAE indispensables
Les Défibrillateurs Automatisés Externes – DAE – sont des appareils portables et autonomes qui permettent de délivrer un choc électrique, lorsqu’une personne est en arrêt cardio-respiratoire. Ils sont installés dans des équipements publics ciblés et très fréquentés : hôtel de ville et de la Métropole, commissariats de police, dans tous les quartiers : gymnases, terrains de sport, palais des sports, stade de la Mossopn, GGL Stadium, zoo de Lunaret, Maisons pour tous, etc. sur le territoire de la Ville et de la Métropole de Montpellier.
Une trentaine de véhicules de la police municipale sillonnant les différents quartiers de la ville sont équipés d’un défibrillateur, qui se trouve également dans la voiture du maire, Michaël Delafosse. « Montpellier est une ville qui a du coeur, comme l’atteste le label des trois coeurs de « Ma commune a du coeur » reçu en 2019″, souligne t-on en mairie. Plusieurs fois par mois, ces appareils DAE qui sont devenus indispensables permettent de ramener à la vie des cardiaques, avant l’arrivée des pompiers et du Smur-Samu.
Comment se former aux gestes qui sauvent ?
Se former aux gestes de premiers secours est devenu une priorité en France, car même si le pourcentage de population initié depuis 2010 a augmenté de 3%, cela reste insuffisant. Il est pourtant simple de s’y former et plus de 70% des Français pensent avoir besoin d’en suivre une. À Montpellier, on peut trouver de nombreux endroits pour suivre les séances des gestes qui sauvent.
Il y a notamment la Croix-Rouge Française qui propose une formation de huit heures, découpée en journée, demi-journées, en soir ou en week-end, selon les sessions pour 50 euros ou 60 euros, si vous voulez suivre une prévention et secours civique de niveau 1. Le programme est partagé en huit modules : protection, alerte, étouffement, saignement abondant, perte de connaissance, arrêt respiratoire, plainte d’un malaise et plainte après un traumatisme.
Sinon, vous pouvez suivre un programme de 1h30, qui coûte 10 euros, grâce auquel vous saurez protéger, alerter, vous occupez d’une victime qui ne respire pas, faire un massage cardiaque avec un défibrillateur, manier une victime inconsciente qui respire placée en position PLS et vous informer sur l’AVC. Si chaque Français obtenaient ce diplôme, 10 000 accidents de la vie et 8 000 accidents cardiaques seraient évités par an, selon des statistiques officielles.
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