Certains pourront s’interroger sur la date. Tandis que 1 500 personnes se présentaient à la soirée d’inauguration de la Foire au boudin au Carré du Perche vendredi 14 mars, la liste d’opposition Mortagne 2026 avait décidé d’organiser sa première réunion publique.
La salle de l’Hôtel des voyageurs, rue du Faubourg Saint-Éloi était tout de même bien remplie, avec environ 50 personnes. L’occasion pour le public de mettre des visages sur cette liste qui suit sa méthode : bâtir un projet avant de choisir une tête de liste.
Des consultations publiques
La méthode, c’était justement le thème de la soirée. Comme l’a fait remarquer un habitant dans la salle, « dans une terre très conservatrice et habituée à une organisation politique pyramidale, cette méthode ne coule pas de source. » L’idée de la liste est de solliciter les citoyens au maximum sur les projets structurants.
Par des consultations publiques et des débats, on bâtira des projets que le conseil municipal s’engagera à respecter au moment du vote
Pour appuyer son propos, Antoine Ménard, ancien conseiller municipal, prend l’exemple de la rénovation du Marché couvert.
Il détaille le parcours du dossier municipal et fait le parallèle avec ce qu’aurait pu être le projet de la future liste.
« Où est le tiers-lieu »
Un diagnostic a été fait en externe, et discuté ensuite entre les élus, sans jamais avoir soumis l’idée au citoyen, qui n’est pas informé. Ensuite, pour répondre à un appel d’offres qui soutenait financièrement les créations de tiers-lieu, ils ont orienté le projet de rénovation du marché.
Avec sa méthode, il indique que des consultations des usagers seraient proposées dans un premier temps, avant d’engager des débats et de présenter publiquement le projet.
« On nous a présenté le marché couvert comme un nouveau lieu pour nos jeunes. Six mois plus tard, on l’a rénové pour environ 660 000 €. C’est bien, il est refait à neuf. Mais où est le tiers-lieu ? Nos jeunes sont toujours sous la pluie. »
Les priorités
La liste d’opposition a aussi voulu éteindre une rumeur : qu’ils souhaitaient supprimer des places de stationnement en ville. « Ce n’est pas un sujet pour l’instant. Et si ce genre de projet se présente et que la population s’y oppose, bien sûr nous l’écouterons », souligne Audrey Legeay.
Les candidats à la mairie, qui ne veulent pas se donner de couleur politique, ont demandé au public de se projeter en 2032 pour énoncer les satisfactions du mandat, dans l’hypothèse où ils auraient été élus.
Une façon de dégager des priorités des habitants présents : faciliter les mobilités en centre-ville, plus de transparence dans les projets, se sentir écouté, avoir un cadre de vie apaisé et accorder de la place aux enfants en préservant les écoles.
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