Le nom Villeneuve est la traduction française littérale du toponyme breton Ker-Nevez qui désignait, jadis, cette zone à cheval sur les communes de Brest et de Guilers. Les cartes de 1770 mentionnant l’existence du village de Penfeld sur l’étang de La Villeneuve signalent aussi l’établissement d’une forge à martinet destinée à convertir le fer en mitraille.
Cette forge ne doit cependant pas être confondue avec les forges de La Villeneuve, lesquelles furent fondées en 1767 par Monsieur Du Plessis pour répondre au manque de place dans l’Arsenal.
Quatre ans plus tard, ces forges ayant fait faillite, la Marine les racheta et en profita pour créer un important site industriel alimenté en eau par l’étang. Les travaux furent effectués par les détenus du bagne et débouchèrent sur un site autarcique avec une chapelle, des logements ouvriers, des moulins, des fermes, un lavoir…
Où sont les pupilles ?
Le site ferma en 1881, puis fut reconverti afin d’accueillir l’école des pupilles qui scolarisait 572 enfants en 1909. Après la prise de la Villeneuve par la Wehrmacht, les pupilles n’y revinrent jamais et le site accueillit plusieurs services liés à la Marine, le dernier à ce jour étant le centre de service militaire volontaire.
Le souvenir des pupilles est néanmoins maintenu par la passerelle portant leur nom, qui remplaça, au XIXe siècle, le système de traversée par barques, puis fut rénovée en 1989 dans le cadre de l’installation d’un espace de loisirs – elle ne doit pas être confondue avec le pont de La Villeneuve, lequel date seulement de 1981.
Benoît Quinquis
Source : Conférence organisée le 13 avril 2024 par Mémoire de Saint-Pierre.
Source link
