Le club de football du Mêle-sur-Sarthe (Orne), l’US Mêloise, est bien plus qu’un simple lieu de pratique sportive : c’est un véritable moteur social pour la commune et ses alentours. Avec 300 licenciés, dont 200 jeunes, il se classe septième club du département de l’Orne. Mais aujourd’hui, il fait face à des difficultés qui mettent en péril son avenir.
Des infrastructures inadaptées
En neuf ans, le club est passé de 69 licenciés à une structure reconnue dans tout le département. « Nous avons développé des équipes dans toutes les catégories, une section féminine, du foot en marchant et du foot pour les personnes en situation de handicap », explique le président du club, Christophe Jehannin. Cet engagement a permis de créer un environnement inclusif, mais aussi d’attirer de nombreux jeunes.
Le principal souci du club concerne ses terrains. L’unique terrain principal est devenu impraticable à cause des intempéries, et sa rénovation forcera une fermeture d’un an. Sans terrain de repli, l’activité est mise en danger.
On ne peut pas continuer à faire jouer 300 licenciés sur un seul terrain en mauvais état.
Une solution serait la construction d’un troisième terrain, mais son coût, estimé à 200 000 euros, reste un obstacle majeur.
Un manque de ressources
Le club repose sur une vingtaine de bénévoles, un service civique et deux apprentis BPJEPS, mais aucun salarié permanent. « Avoir une personne en charge de la logistique, du minibus et de l’organisation allégerait le travail des bénévoles, qui s’occupent déjà du terrain », regrette le président.
Côté finances, le club fonctionne grâce à la buvette, aux sponsors, aux subventions de la Communauté de communes et à l’organisation de tournois. Mais ces ressources restent insuffisantes face aux besoins croissants.
Plus qu’un club de football, le Mêle-sur-Sarthe est un acteur clé du dynamisme local. « Un club, c’est du lien social, c’est un repère pour la jeunesse, et un espace de transmission des valeurs sportives », insiste le président.
La Communauté de communes a été alertée sur la situation, et des discussions sont en cours pour trouver des solutions. Mais sans un soutien fort des collectivités, c’est tout un projet sportif et social qui pourrait s’effondrer.
Source link
