Il disait « vouloir crier sa colère », au moment de témoigner dans nos colonnes, après le cambriolage dont a été victime sa famille à Retiers (Ille-et-Vilaine), dans la nuit du 12 au 13 novembre 2024.
« Nous sommes soulagés et rassurés, surtout mon épouse et mes deux filles », savoure aujourd’hui Ramazan Dogan, père de famille et chef d’une entreprise de BTP spécialisée dans le gros œuvre autour de Rennes.
Un vol tous les deux jours
Il y a quelques jours, il a reçu un coup de téléphone du tribunal correctionnel de Rennes, l’informant que les malfrats avaient été interceptés, et qu’ils seront jugés le jeudi 20 mars.
Les voleurs avaient sévi à hauteur d’un vol tous les deux jours en moyenne, dans le Grand Ouest.
« Cette équipe de malfaiteurs, alimentant notamment des structures criminelles nantaises, rennaises et parisiennes, est impliquée dans le vol de 76 véhicules sur les trois derniers mois », communiquait Frédéric Teillet, Procureur de la République de Rennes, fin janvier au sujet de cette affaire.
Les perquisitions effectuées ont permis de saisir, entre autres, quatre véhicules volés dont deux Porsche Cayenne, une vingtaine de clefs de véhicules dérobés, des bijoux et de l’argent en espèce.
L’enquête pilotée par la Section de recherches de Rennes a permis de faire la lumière sur un réseau organisé, qui communiquait via une messagerie chiffrée.
L’un des prévenus impliqué dans ce réseau était incarcéré à la maison d’arrêt d’Argentan (Orne).
Un cambriolage en six minutes
Les individus pénétraient « dans le domicile des victimes par arrachage du barillet de la serrure de la porte d’entrée puis fouillent sommairement le domicile pour dérober les clefs du véhicule ciblé », expliquait le Procureur, confirmant exactement le mode opératoire capté par la caméra de vidéosurveillance de la famille Dogan.
Ce soir-là, les trois hommes présents avaient fait leur affaire en six minutes, entre 4 h 04 et 4 h 10. Un seul est entré, s’emparant du sac à main de Neslihan, la femme de Ramazan, mais tous étaient repartis sans les clés de la belle voiture stationnée devant la porte.
« Dans la maison, on ne sait pas ce qu’il a fait puisque la seule caméra de la maison est à l’extérieur, confiait, plus de trois mois plus tard. J’imagine qu’il a fait le tour du salon. Est-il monté à l’étage ? Je préfère ne pas y penser. Heureusement que l’on dormait. Que se serait-il passé si quelqu’un de ma famille était descendu voir ce qui se passait en bas ? »
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