Chantage au suicide, appels et SMS incessants et exigences sexuelles.
Durant plusieurs mois en 2021, Michel M. a harcelé son ex-épouse alors qu’ils vivaient encore ensemble à Gundershoffen (Bas-Rhin).
Il a été condamné par la 6e chambre correctionnelle ce mercredi.
« Un quotidien insupportable »
« Il m’écrit nuits et jours et me suit partout dans la maison, même sous la douche ».
Lorsqu’elle dépose plainte en juillet 2021, l’ex-épouse de ce retraité de 64 ans dévoile un « quotidien insupportable », selon les termes utilisés par son avocate.
Décrit, notamment par ses cinq grands enfants, comme un « accro au sexe », l’homme exige sans cesse des relations avec son épouse d’alors.
Une « obsession » pour sa femme
« Je suis sa chose, son esclave, quand il siffle je dois être là pour lui », détaille la victime lors de l’instruction.
Lorsqu’elle finit par refuser tout rapport, il exige d’elle qu’elle lui remette chaque soir ses culottes usagées, demande à ce qu’elle lui donne ses poils pubiens, la suit jusque sous la douche pour l’observer.
Pour fuir son mari, elle demande à ses enfants de l’accompagner dans la salle de bain et dors avec l’un d’eux.
Chantage au suicide
Une situation « humiliante » exacerbée par la multiplication de messages et d’appels dans lesquels il menace de se suicider si elle ne cède pas.
Une « potence » sera même installée par ses soins dans le domicile familial.
Entre mars et juillet 2021, ce sont près d’un millier de SMS et 300 appels qui seront comptabilisés.
« Le sexe était comme une drogue »
« Je regrette, j’aurais dû me faire soigner, le sexe était comme une drogue », avance le prévenu à la barre qui précise être suivi par un psychologue après une tentative de suicide en juin 2021.
Condamné à deux ans de prison dont un avec sursis probatoire et obligation de soins, il pourra aménager la partie ferme de sa peine.
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