Victime d’une cascade de forfaits, le Challenger de tennis de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) présente, en ce mois de mars 2025, un tableau mois prestigieux que d’habitude.
Heureusement, il peut compter sur la présence de Pierre-Hugues Herbert (ex-36e mondial, actuellement 180e), qui affronte Clément Chidekh (240e), autre Français, ce mardi soir en 16e de finale.
Champion de double, mec simple
Pierre-Hugues Herbert est l’attraction n°1 de cette édition, tant pour son élégant jeu d’attaquant que pour son palmarès long comme le bras.
Pilier de l’équipe de France de Coupe Davis en double, une épreuve qu’il a remportée en 2017, l’Alsacien a été n°2 mondial de la spécialité, a remporté cinq Grands Chelems, le Masters… Moins référencé pour ses performances en simple, il a tout de même disputé 4 finales sur le circuit ATP et atteint la 36e place en 2019.
Son statut de « star » du tournoi, P2H va tenter de le démontrer sur le court mais certainement pas en dehors. Toujours aussi souriant, simple et disponible, il a multiplié les gestes sympas lundi 10 mars 2025 à Bagatelle à l’égard des bénévoles, offrant de son temps pour les selfies et donnant même un bandeau à un petit spectateur. La grande classe !
Le statut de tête de série n°1 vous met-il une certaine pression ?
Ça ne veut pas dire pas grand-chose car tout le monde joue bien en Challenger. Là, je tombe sur un bon joueur (Clément Chidekh) au 1er tour et il va falloir être solide d’entrée. En 2012, j’étais mal classé (Ndlr : 359e) en venant ici et j’avais justement battu la tête de série n°1 (Roger-Vasselin, 90e mondial)… Les classements ne veulent rien dire.
« Avoir autant de forfaits, c’est du jamais-vu »
On imagine que vous avez conscience que vous êtes attendu comme la principale tête d’affiche de cette édition…
Compte tenu du tableau qui a perdu de nombreux joueurs, oui, je pense que la famille Thiébot serait heureuse que je gagne quelques matches cette semaine… Avoir autant de forfaits, c’est du jamais-vu sur un tournoi ! Cela dit, il reste un paquet de joueurs qui peuvent prétendre au titre. Ceux qui joueront bien ici cette année seront peut-être des futures stars.
Dans quel état de forme êtes-vous ?
C’est mon premier tournoi après une pause d’un mois, donc ce ne sera pas un exercice facile de revenir et d’être aussitôt à mon meilleur niveau. Mais j’ai envie de bien faire. Si je viens ici, c’est pour aller loin dans le tableau.
« J’espère enfin aller au-delà des quarts »
Quel rapport entretenez-vous avec le tournoi de Cherbourg ?
Je suis souvent venu mais j’ai buté à trois reprises au stade des quarts de finale (2012, 2016, 2022). Même si j’ai gagné un titre en double, Cherbourg ne m’a pas encore vraiment porté bonheur. J’espère enfin aller au-delà des quarts car, sincèrement, j’aime bien ce tournoi, j’aime bien la famille Thiébot. L’an dernier, j’étais venu mais j’avais dû me retirer au dernier moment (Ndlr : il était parti au chevet de son fils malade). C’était important à mes yeux de revenir. Mon choix de programmation a été rapide. J’ai des affinités ici et j’espère rester longtemps cette semaine…
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