La direction de Westfield Euralille met tout en place pour rester en phase avec son époque, en permettant par exemple à des enseignes très populaires de s’agrandir ou de s’installer, comme Victoria’s Secret. Mais au-delà de garantir une offre dans l’ère du temps, le centre commercial de Lille (Nord) répond aux enjeux environnementaux pressants, et a ainsi procédé à la diminution drastique de ses factures énergétiques. Autrefois chauffés à 19°C, les lieux s’autorégulent désormais, grâce à la chaleur émise par la masse de visiteurs qui parcourt les allées.
Chauffage arrêté, passage au 100% LED… La facture énergétique divisée à Westfield Euralille
Entre 2017 et 2024, la consommation d’énergie à Westfield Euralille a été divisée par deux. C’est l’oeuvre en grande partie du directeur technique, Jacky Lespert, qui a travaillé la question du « ressenti » entre les murs. L’expert a établi que « chauffer à 19°C, ça n’avait pas de sens », explique Jérémy Desprets, le directeur du centre. Ainsi, les parties communes à tous les clients, en dehors des boutiques, ne sont plus du tout chauffées, et tout le monde n’y voit que du feu. C’est justement la chaleur dégagée par les clients présents au même endroit au même moment – le centre a tout de même brassé 15,8 millions de personnes en 2024 – qui permet de maintenir naturellement une température ambiante décente.
L’intérieur des magasins et les zones de restauration font cependant exception. « Dans la cabine d’essayage, on n’a pas envie d’avoir froid quand on se dévêt. De même quand on est assis à une table pour manger, et qu’on ne bouge pas », précise le directeur. Outre le chauffage, le passage au 100% LED, bientôt « finalisé aussi bien dans les parties privatives du centre que dans les parties d’accueil du public », a contribué à ces importantes économies d’énergie.
En parallèle, « on étudie ce qu’il serait possible de faire en matière de géothermie », c’est-à-dire puiser et exploiter la chaleur contenue dans le sous-sol. Sur le pan des déchets, ils sont tous exclusivement triés et valorisés depuis 2024, sur « sept flux » (papier/carton, métal, plastique, verre, bois, fraction minérale et plâtre). Sur la même année 2024, les deux ruches présentes sur les toits et gérées par un apiculteur local ont permis de récolter 36 kg de miel.
Enfin, Jérémy Desprets est fier de mentionner que 85% des visiteurs de Westfield Euralille y viennent en transports en commun, à pied ou à vélo.
Source link
