Un jeune homme de 19 ans était jugé le jeudi 6 mars 2025 au tribunal judiciaire de Versailles (Yvelines) pour notamment des faits de violence commis sur des policiers, dans la nuit du 3 au 4 mars 2025 à Conflans-Sainte-Honorine. Une jonction avec une autre affaire d’usage illicite de stupéfiants, datant du 15 mars 2024, a été réalisée.
Lors de la nuit du 4 mars 2025, tout y est passé : des insultes, des remarques sexistes ou racistes, des menaces de mort ou encore des crachats au visage des forces de l’ordre.
Vers 22 h 40, alors qu’une patrouille circule dans le quartier des Hautes-Roches et contrôle des individus, le mis en cause rejoint la scène et s’en prend à une policière. « Tu vas faire quoi ? Les femmes n’ont rien à faire dans la police. Approche et je te b….»
Au milieu d’un torrent d’insultes, il finira par lui cracher sur le blouson avant de prendre la fuite.
Un pochon de cannabis retrouvé dans son jogging
Un peu plus tard dans la nuit, vers 0 h 10, il est finalement retrouvé allongé à l’arrière d’un véhicule dans lequel une forte odeur de cannabis règne.
Les policiers qui tentent de le menotter reçoivent alors des coups, des crachats au niveau du visage et une pluie d’insultes. Un pochon de cannabis sera finalement retrouvé dans son jogging.
Pour sa défense, le prévenu expliquera à la barre qu’il « devait se rendre le lendemain à l’enterrement de son oncle et qu’il était bouleversé par les événements ».
« Vous fumez du cannabis, c’est normal que les policiers vous arrêtent, a rétorqué le président du tribunal. Ils n’ont pas à subir les humeurs des uns et des autres. Derrière les uniformes, il y a des hommes et des femmes. »
Loin d’être un inconnu de la justice
À seulement 19 ans, le mis en cause n’est pas un inconnu de la justice. Il a déjà été condamné à plusieurs reprises par le tribunal pour enfants pour transport de stupéfiants, port d’une arme blanche, recel, vols… « C’est lourd comme casier à 19 ans, insiste le président du tribunal. Ça commence à faire beaucoup. »
Le prévenu acquiesce et indique qu’il s’est rapproché du Centre de soins, d’accompagnement, de prévention en addictologie (CSAPA) du Val-d’Oise pour régler les problèmes qu’il a avec la drogue.
« Est-ce qu’il faut qu’il aille en prison pour qu’il comprenne ? s’est interrogée la procureure de la République. Ça sent furieusement le roussi pour lui. Mais à 19 ans, je ne suis pas sûr que sa place soit à Bois-d’Arcy. C’est la dernière perche que la justice lui tend. »
« Il faut vous ranger »
Le tribunal est allé dans le sens des réquisitions de la procureure. Avec la révocation d’une ancienne peine de 3 mois de sursis (datant de 2024), c’est un total de 12 mois ferme qui lui a été infligé, sans mandat de dépôt.
« Cette sanction sera aménagée par le juge d’application des peines, a précisé le président du tribunal. Vous avez également l’interdiction de paraître dans les Yvelines durant trois ans et l’obligation de dédommager les victimes. Il faut vous ranger, prenez-vous en main ! La prochaine fois, le tribunal prononcera un mandat de dépôt et ça se comptera en années. »
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