« C’était une scène digne d’un film. Encore maintenant, je ne sais pas comment je fais pour réussir à en parler. »
La voix tremblante, Alan, 22 ans, raconte la glaçante agression dont il a été victime mercredi 5 mars 2025, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Vers 20 h 10, le jeune homme gare sa voiture près de la piscine du quartier de la Bouletterie, pour un rendez-vous organisé sur un site de rencontres.
Après quelques pas sur un petit chemin boisé, quatre individus fondent sur lui, le jettent à terre et le passent à tabac.
« Ma tête claquait au sol »
« Ils me donnaient de violents coups sur le crâne, ma tête claquait au sol », raconte-t-il.
L’un d’eux lui maintient le pied sur son visage, tandis qu’un autre lui pose la lame d’un couteau sur sa gorge.
« Ils criaient : vas-y, donne tout ce que t’as. J’étais tétanisé, je n’arrivais pas à bouger. Alors, ils appuyaient de plus en plus le couteau sur ma gorge. Puis, ils ont menacé de me jeter dans une voiture garée à côté, coffre ouvert », raconte-t-il.
Alors qu’il remet ses clés de contact et son téléphone, Alan est aspergé de lacrymogène au visage, ce qui le laisse groggy plusieurs minutes.
Grâce à l’intervention d’une automobiliste, il peut alerter la police qui envoie une patrouille sur place.
« Nous nous sommes tout de suite rendus à mon appartement. Il y avait mes clés dans la voiture et mon adresse sur les papiers. J’ai dû faire appel à un serrurier en urgence pour changer le barillet. »
Ausculté par un médecin, il s’est vu prescrire un arrêt de travail de dix jours, au moins, pour de multiples contusions et œdèmes ainsi qu’une entorse du doigt.
Sans parler des importantes conséquences psychologiques.
« Je n’ai pas pu dormir chez moi cette nuit. J’en tremble encore, je n’arrête pas d’y repenser. »
Le jeune homme espère malgré tout retrouver sa voiture, une Toyota Aygo blanche avec pour signe particulier un toit ouvrant rouge.
Une autre victime
« J’en ai besoin pour aller à mon travail à Guérande. Je l’avais acheté il y a un an après avoir mis de côté pendant des mois », enrage-t-il.
Selon nos informations, une autre personne a été victime d’une agression du même type, avec le même mode opératoire relevant du guet-apens, deux jours plus tôt, sur un parking situé près de l’étang du Bois Joalland à Saint-Nazaire.
Les investigations sont en cours.
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