Le 9 octobre 2024, l’inspectrice de l’académie de Nantes signale au procureur de la République qu’un enfant, né en 2017, initialement scolarisé à domicile à Thorée-les-Pins, au sud du Mans (Sarthe), ne l’est plus depuis 2022 et qu’aucune demande n’a été formulée en ce sens.
Leur enfant de 8 ans n’était pas scolarisé
Interrogés par les gendarmes, les parents, 38 et 35 ans, expliquent que, malgré les mises en demeure, ils sont confrontés à deux difficultés majeures : l’impossibilité d’emmener leur enfant à l’école et celle de le scolariser à domicile.
La mère reconnaît que leur enfant « n’a pas un comportement normal » et qu’ils n’ont pas pu consulter un spécialiste pour identifier d’éventuels troubles.
Ils admettent également l’avoir sans doute trop protégé. Aujourd’hui, cet enfant de 8 ans est analphabète et s’exprime « avec ses mots à lui ».
« On n’a pas l’argent »
Seul présent devant le tribunal correctionnel du Mans lundi 3 mars 2025, le père a expliqué faire face à des difficultés multiples. « On n’a pas l’argent », a déclaré le prévenu, inconnu de la justice, avant d’ajouter que le couple n’avait pas les moyens d’emmener son enfant chez un spécialiste, ce dernier évoquant une suspicion d’autisme.
Le père a ensuite insisté sur le fait que lui et sa femme ont besoin d’aide et s’est défendu de toute maltraitance.
« On a été choqués », a-t-il déclaré en évoquant les accusations portées contre eux.
Le tribunal leur a reproché de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour la scolarisation de leur enfant.
Réagissant à la décision de justice ordonnant le placement de l’enfant en novembre 2024, le père a précisé que ce sont eux qui en avaient fait la demande, bien qu’à ce jour, leur fils demeure toujours chez eux, sans être scolarisé, faute de place.
Trois mois de prison avec sursis
Reconnu coupable, le couple a été condamné à trois mois de prison avec sursis.
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