C’est par visioconférence que le Blinois de 23 ans a été jugé le mardi 25 février 2025 par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), étant placé en détention provisoire. Il doit en effet comparaître dans une affaire plus grave le 20 mars à Rennes.
6 g de cocaïne, 7 g de cannabis, 5 téléphones…
Les forces de l’ordre qui avaient un mandat de recherche pour un homme défavorablement connu de leurs services et de la justice, l’avaient localisé dans un hôtel à Savenay. Surprise : après une soirée à Blain, le malfaiteur et le prévenu dormaient dans le même lit ce 3 novembre 2023 lorsqu’ils ont été interpellés.
Or, le prévenu détenait 6 g de cocaïne, 7 g de cannabis, cinq téléphones portables, trois clés de voiture et 3 151 € d’argent liquide. Une « somme non négligeable » fait observer le procureur de la République pour laquelle le détenu n’a donné aucune explication.
Aux sept questions consécutives du magistrat sur la provenance, ses complices, etc., le jeune homme a fait la même réponse : « Je n’ai pas envie de dire ».
Toutefois, lorsque le représentant du parquet lui a demandé : « Vous étiez nourrice ? », il a consenti : « On va dire ça ! » Ayant toutefois reconnu avoir agi pour de « l’argent facile », la présidente a argué : « On peut dire de l’argent crétin ». Réponse similaire : « On peut dire ça ! »
« L’argent est frauduleux »
Le procureur n’a pas tergiversé : « Nous avons manifestement affaire à des malfaiteurs. Si le prévenu garde le silence, c’est parce que l’argent est frauduleux, s’il était légal, il ne refuserait pas de répondre. Le blanchiment doit être retenu ». Il requiert douze mois de prison dont six avec sursis probatoire.
Le tribunal de Saint-Nazaire prononce une peine de quatre mois ferme Jusque-là, le casier judiciaire du mis en cause portait trois mentions.
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