Pour les amateurs de boxe dans la métropole de Lille (Nord) , la soirée du 19 avril 2025 est une date à entourer dès maintenant dans l’agenda. C’est le grand retour de « No mercy boxing », après le succès des trois dernières éditions. Rendez-vous à 18 h pour une soirée de folie à la salle Watremez à Roubaix (13 rue de l’hospice). À cette occasion, Seydi Coupe va affronter à domicile Thomas Faure lors d’un combat de 12 rounds, pour essayer de remporter le championnat d’Europe EBU silver. Le Roubaisien, champion de France, a aujourd’hui à son palmarès 11 combats professionnels avec 11 victoires, dont 8 par KO. À cette occasion, nous avons pu échanger avec celui qu’on surnomme « le Matraqueur », sur l’origine de sa passion, ses entraînements et ce qui le motive.
« Je suis rentré en équipe de France dès ma deuxième année de boxe »
À 19 ans, Seydi Coupe commence la boxe, l’année de son bac. Si certains mettent longtemps à trouver leur sport, pour le désormais champion de France, le choix s’est imposé assez naturellement. Et pour cause, deux de ses frères, Djibril et Bryan avaient déjà rejoint l’équipe de France, en boxe anglaise. « J’étais admiratif de leur parcours, donc je me suis dit pourquoi pas essayer. Ensuite, tout s’est enchaîné très très vite ». En effet, seulement deux mois après son premier entraînement, il monte déjà sur le ring pour sa première compétition. S’il n’avait jamais pratiqué sérieusement un autre sport auparavant, les sensations que lui procure la boxe vont le pousser à continuer et à se dépasser : « Grâce à la boxe, j’ai appris le dépassement de soi ».
Quand on le questionne sur son rapport à sa carrière, il explique : « Je ne me suis jamais dit que j’allais faire carrière, même encore aujourd’hui. C’est allé très vite, j’ai commencé, j’étais en forme, l’entraîneur a dit que je m’en sortais plutôt bien. Du coup, je me suis dit ‘pourquoi pas tester, on verra bien’». Il enchaîne ensuite les combats amateurs et notamment les victoires. Au point de commencer à se préparer pour les Jeux olympiques. « Je suis rentré en équipe de France dès ma deuxième année de boxe ». À cause de soucis personnels, Seydi Coupe renonce aux Jeux olympiques, mais décide avec son coach d’arrêter de boxer en amateur pour passer professionnel. Son premier combat dans cette nouvelle catégorie, c’était en 2022 à Maubeuge (Nord).
Deux entraînements par jour depuis août
Pour le combat du 19 avril, les entraînements ont débuté depuis août. À plusieurs reprises, le boxeur a vu son adversaire changer avant de s’arrêter sur Thomas Faure. Depuis cet été, Seydi Coupe s’entraîne deux fois par jour. Le matin, dès le réveil, c’est préparation physique, et le soir plus axé sur la boxe et la tactique. « Forcément, c’est dur, après on essaie de récupérer au maximum, on fait beaucoup de kiné, on dort bien, on mange bien. » La préparation, c’est aussi une affaire de famille chez lui, puisque tous les jours, son frère Djibril vient en renfort pour le coacher également.
Deux combats particulièrement en mémoire… bientôt trois
Après bientôt 10 ans de combat à son actif, Seydi Coupe en garde particulièrement deux en mémoire. Le premier, c’est son premier titre à Marseille : « Le public était contre moi, j’étais juste avec ma famille et mes amis ». Le second, c’est son premier combat où il sent le changement entre le monde amateur et le monde professionnel. « Ce ne sont pas les mêmes gants, ce ne sont pas les mêmes adversaires. Ça tape très très fort ».
Le boxeur de 28 ans affirme déjà que, dans tous les cas, le combat du 19 avril sera celui le plus marquant. D’autant plus s’il gagne, car il serait le premier Roubaisien à remporter ce titre européen. Pour pouvoir assister à cette soirée qui s’annonce grandiose, il faut réserver sa place (30 euros) sur Weezevent.
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