Une période des doublons menée d’une main de maître, une première place acquise au classement du Top 14, des jeunes qui s’éclatent… Sur le papier, tout va bien à Toulouse. Mais depuis plusieurs semaines, le club du président Didier Lacroix voit une ombre planer au-dessus de sa tête en raison d’une polémique extra-sportive. Toulouse doit gérer « l’affaire Jaminet » : il est soupçonné d’avoir voulu contourner la règle du salary-cap, et la note pourrait être sacrément salée. De quoi perturber joueurs et staff toulousains ?
Toulouse : Joueurs et staff pas perturbés
Du côté du sportif, c’est plutôt la sérénité qui prédomine. « Une médiation est en cours. Ugo Mola a bien protégé le groupe de tout cela, et a bien compartimenté le côté sportif du côté extra-sportif. Les joueurs sont 100% focus sur Vannes, sans trop s’occuper de ce qui se passe autour puisqu’on n’a ni les tenants ni les aboutissants de l’affaire, et en l’occurrence, on a peu de leviers, nous, en tant que sportif dans cette affaire », avoue Jean Bouilhou.
« Je pense qu’il y a des choses qui n’ont rien à voir avec nous », mentionne l’ailier Matthis Lebel. « C’est géré par notre direction, qui le fait très bien. Melvyn, c’est un mec qui a joué avec nous, qu’on a apprécié. Après, il y a des choses qui restent entre lui et la direction. pour le bien de tout le monde, si ça peut se régler entre eux… ».
Lebel, toujours : « Nous en tant que sportif, à part mettre le bleu de chauffe le week-end et essayer de faire les meilleurs matchs possible, on n’a pas grand-chose à voir avec ça. Et puis de toute façon, on n’est même pas au courant, on ne comprend même pas le sujet ». Une manière de balayer la polémique et de rester concentré sur le terrain.
Lourde amende en perspective pour Toulouse ?
Fin janvier, L’Equipe sortait une bombe, soupçonnant le club le plus titré de France d’avoir voulu contourner la règle du salary-cap dans le cadre de l’arrivée de Melvyn Jaminet en 2022. L’arrière international avait souscrit deux prêts personnels de 450 000 euros en tout, pour racheter ses deux dernières années de contrat à Perpignan et rejoindre Toulouse.
Une somme que le club Rouge et Noir ne lui aurait jamais remboursée en suivant. Verser ce montant aurait contraint le Stade Toulousain à dépasser le plafond autorisé par le salary-cap.
Derrière ce transfert, un montage financier a été révélé. Il implique le Stade Toulousain, soupçonné d’avoir tout fait pour contourner le salary cap, l’ancien avocat Arnaud Dubois et Pacific Heart, une société écran enregistrée à Tahiti.
Pris les doigts dans le pot de confiture, le Stade Toulousain a saisi une chambre de médiation indépendante (autorisé par le règlement de la LNR). Le but : abaisser l’amende colossale (d’au moins 50%) qui risque de lui être infligé pour avoir voulu contourner la règle du salary-cap. On parle d’un montant compris entre 1 et 2 millions d’euros. Loin d’être une paille.
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