Trouver des pépites de seconde main en ligne, et aller chercher vos trouvailles dans une boutique proche de chez vous. Voilà ce qu’offre la toute nouvelle plateforme nordiste imaginée par Laurence Tesson et Marie-Claire Cabaret, Local Relove. Depuis Euratechnologies à Lille (Nord), le duo d’entrepreneuses a imaginé une plateforme au service des commerces de proximité de seconde main, tous styles et secteurs confondus. Elle est pour son lancement riche de 30 partenaires commerçants !
Une adepte des vide-greniers sur les traces de l’héritage finlandais
Laurence et Marie-Claire se sont rencontrées dans une autre vie professionnelle. Elles ont travaillé ensemble pour un grand groupe bancaire, dans le marketing et l’expérience clientèle, dans le domaine du digital. La vie a voulu qu’elles quittent leur travail et, depuis quelques mois, elles se consacrent à un projet personnel : Local Relove.
Laurence est à l’origine de cette idée, qui germait depuis un long moment : « Je suis une adepte des vide-greniers. » Il y a quelques années, elle découvre le concept de braderie permanente dans le Nord et suit les traces du concept… jusqu’en Finlande, pays novateur en la matière. « J’étais curieuse d’en savoir plus, de découvrir ces lieux de vie qui ne ressemblent pas à ce qu’on connait ici. »
En parallèle à l’explosion de l’utilisation des plateformes de commandes de seconde main et des flux de colis qui ne cessent d’augmenter, l’idée de pousser vers la consommation de proximité fait son chemin. Assez vite, Marie-Claire s’investit dans cette (en)quête. « On a pris le temps de construire un projet, en identifiant les besoins de petits commerçants, des clients, des vendeurs, aussi. »
Que propose Local Relove ?
Le projet de Laurence et Marie-Claire séduit : Euratechnologies, qui les incube à Blanchemaille, mais aussi le Parc d’innovation de l’Artois et la Région, qui subventionne le projet pour son utilisation de l’Intelligente artificielle. Et c’est ce qui fera la différence sur cette plateforme. « On propose aux commerçants un outil pratique, qui leur servira à mettre en vente des produits rapidement, tout en faisant venir les gens au magasin. » Sur un secteur de 20km autour d’eux, les usagers pourront ainsi chercher des pépites et une fois qu’ils la trouvent, la réserver et aller la chercher en boutique.
Sur Local Relove, vous pouvez trouver : des vêtements pour toute la famille, de styles variés, du linge de maison ou de la décoration, des livres ou encore des la lingerie… A l’image d’une grande brocante, on va y trouver une grande variété de pépites, pour certaines uniques en leur genre.
Des consommateurs « prêts à sauter le pas »
Du point de vue utilisateur, la différence avec les plateformes en ligne de seconde main est qu’il devra pousser les portes du magasin. « On a étudié le marché. Les gens interrogés sont prêts à faire le pas, à condition que ça soit près de chez eux », souligne Laurence. Du côté commerçant, il suffira de prendre en photo un article, et l’IA se chargera de faire le reste : la fiche produit se remplira automatiquement. « Ca fonctionne bien, sauf pour des objets très spécifiques, uniques, que le logiciel ne sait pas identifier. » Mais cela arrivera de moins en moins, assurent les co-créatrices de Local Relove. Car les bases de données vont s’étoffer au fil du temps. Que ce soit du point de vue du client ou du commerçant, l’expérience est pensée pour être la plus fluide possible : « Quand une personne veut acheter un objet mis en ligne, le commerçant reçoit une notification, un mail ou SMS selon son choix, pour savoir si le produit est disponible. Il confirme ou non et, si le produit est encore là, la personne peut venir le chercher. » Il a aussi accès à ses chiffres clés sur un tableau de bord.
Commission et abonnement
C’est très sympa tout ça, mais certains se demandent sans doute à ce stade quel est le modèle économique de cette entreprise. Pour l’heure, Local Relove prend une commission de 10% sur chaque vente, auprès des commerçants. Le duo d’entrepreneuses imagine prochainement lancer une formule d’abonnement, avec une entrée de gamme à 59 euros par mois et une autre formule plus complète à 199 euros, avec une application mobile et autres services intégrés. Laurence et Marie-Claire annoncent plusieurs fonctionnalités à venir, et du contenu. « On va aussi se nourrir de notre expertise, en donnant des astuces, des conseils, sur la plateforme. » En somme c’est tout un petit monde à développer, avec dans l’idée que les outils digitaux peuvent aussi participer à (re)créer un lien dans le monde réel.
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