Arrivé l’été dernier à l’US Fougères en provenance du Stade Pontivyen, Benjamin Guyomard est devenu le leader incontournable de l’attaque fougeraise.
Ses statistiques l’attestent : un but par match disputé, il représente 50% des réalisations de son équipe.
Un parcours varié
Né en 1995 à Paimpol, l’avant-centre fougerais, en couple, a intégré la vie locale même s’il vit en périphérie rennaise, puisqu’il est éducateur de vie scolaire au collège Sainte-Marie.
Il a effectué ses premiers pas de footballeur à 4 ans à Plourivo (Côtes-d’Armor) jusqu’en U13 avant de rejoindre Guingamp puis Paimpol et Ploufragan.
Sa vie familiale l’a ensuite amené à s’exiler au Havre puis à Dijon pendant 3 ans avant de revenir au Stade Pontivyen (1 an).
Choix prioritaire de Benjamin Touchard à l’inter-saison, son arrivée a été facilitée par l’entremise de ses amis Emeric Drillet et Damien Le Divenah.
Lorsqu’on lui demande si les finances limitées du club et la rétrogradation temporaire de la DNCG ne l’ont pas freiné avant de signer, il répond par la négative :
Les joueurs sont là pour jouer, les dirigeants pour diriger, chacun son job.
En aparté, il nous confirmera quand même avoir reçu d’autres propositions mais maintenu son choix de Fougères.
Leader d’un groupe jeune
Assumant naturellement le leadership du groupe par son expérience, son état d’esprit et ses qualités relationnelles, l’attaquant gaucher porte un regard positif sur le collectif fougerais :
Notre groupe est très jeune et manque de vécu dans la gestion d’un match et des émotions. On a voulu être trop joueurs en début de saison. Parfois, vaut mieux n’être pas beaux mais efficaces. Ce que les gens retiennent, c’est la victoire.
Sur l’issue de la saison, « Lagui » (surnom donné par ses coéquipiers) n’a pas de doute :
On a un effectif armé pour se maintenir. Notre seul adversaire, c’est nous ! Pour s’en sortir, il nous faut adopter une mentalité de guerriers.
S’il reproche à quelques jeunes dans le foot d’aujourd’hui de vouloir brûler les étapes sans fournir les efforts suffisants en contrepartie, lui-même à 30 ans accepte encore les sacrifices nécessaires (4 entraînements par semaine) pour se maintenir au niveau :
Tant que je me sentirai bien et que je prendrai du plaisir, je continuerai.
Une grinta parfois pénalisante
Ce sont ses adversaires qui le disent : Benjamin Guyomard tire une partie de sa force, de son vice. Romain Salin en garde un très mauvais souvenir !
Je suis à gratter chaque ballon, je parle beaucoup à l’adversaire pour le déstabiliser.
Les simulations ? « Je ne simule pas, j’amplifie la faute par des cris ! » Un jeu qui pourrait l’amener à se trouver dans le collimateur des arbitres, ce qu’il se refuse à croire.
Cette saison, après le carton rouge reçu en match inaugural au Stade Rennais, Benjamin a reçu trois cartons jaunes, provoquant sa suspension contre Ergué-Gabéric.
Celui qui a pour devise « On n’a rien sans rien, dans la vie comme dans le sport » ne sait pas de quoi demain sera fait. Fougères ?
On verra, on verra ! Je ne me prononce pas sur l’avenir.
Seule certitude, pour boucler la boucle, il aimerait finir à Plourivo ou à Paimpol, là où tout a commencé.
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