L’actualité est toujours intense autour du club de rugby de Béziers. Le week-end dernier, l’ASBH avait vu un groupe de supporters de Valence-Romans dénoncer de graves faits de violence lors du match entre les deux équipes. Ce mardi 25 février, Constance Calandri, lanceuse d’alerte qui s’était emparée du logo et des couleurs de l’ASBH début 2024 (condamnée en juillet 2024, elle a fait appel de la décision, NDLR), a tenu à contre-attaquer contre l’association ASBH en raison d’accusations portées à son encontre.
Constance Calandri prend la parole
Dans un communiqué qu’Actu Rugby s’est procuré, Constance Calandri rapporte que depuis un an, elle fait l’objet d’accusations de la part de membres de l’ASBH Association (son ex beau-père en est le vice-président, NDLR), selon lesquelles elle aurait « été condamnée pénalement pour des faits de harcèlement ».
« Je n’ai jamais été condamnée pour des faits d’harcèlement contrairement à ce que l’on prétend », clame haut et fort l’intéressée qui décide d’agir « dans l’intérêt de (m)es enfants qui sont impactés par ces membres de l’ASBH Association ». « Leur but ? Me discréditer dans mon lancement d’alerte après mon dépôt de la marque ASBH auprès de l’INPI. […] Ces membres de l’ASBH Association m’ont porté gravement atteinte dans ma vie professionnelle, personnelle et familiale ».
Une peine de 10 mois de prison ferme
Engagée politiquement sous les couleurs du FN il y a de nombreuses années (candidate dans la 5e circonscription de l’Hérault en 2012, NDLR), Constance Calandri a fait l’objet de menaces de mort réitérées. Elle a décidé de porter plainte, et une personne a reconnu ces faits, et ce de manière signée.
Toutefois, selon les termes de Constance Calandri, « le ministère public a jugé utile de ne pas poursuivre l’auteur présumé des menaces de mort mais a préféré me poursuivre pour des prétendus faits de dénonciation calomnieuse en raison de la plainte que j’avais déposée ».
Malgré la demande de renvoi de son avocat, retenu le même jour pour une audience devant la Cour d’assises, Constance Calandri a été jugée en son absence, et celle de son avocat. Elle a écopé de 10 mois de prison ferme.
« Je n’avais aucun antécédent judiciaire et j’étais initialement la plaignante », déplore la jeune femme de 33 ans. « À la suite de ce jugement ubuesque, je n’ai jamais été convoquée par le juge d’application des peines, et je n’ai donc pas été incarcérée ».
Pourquoi un tel traitement ? « Mon ancienne appartenance politique », souligne-t-elle. Elle a interjeté appelé et a été relaxée en suivant des faits. « Le ministère public m’a présenté ses excuses », appuie-t-elle.
Parallèle avec les condamnations des joueurs de Béziers
Engagée dans une association féministe, Constance Calandri n’y va pas par quatre chemins, et fait un parallèle avec les condamnations récentes des joueurs de Béziers. « J’ai été condamnée à une peine de prison ferme pour avoir déposé une plainte contre une personne qui m’a envoyé des menaces de mort ; le joueur de Béziers Taleta Tupuola a écopé pour sa part d’une peine avec sursis pour avoir infligé une fracture de treize centimètres au crâne de la mère de son enfant ».
Elle poursuit : « Hans Nkinsi a été condamnée à de la prison ferme en première instance
pour violences conjugales. Il est récidiviste, sa condamnation n’est pas définitive ». Elle n’hésite pas à utiliser le terme « dysfonctionnement ».
Les personnes qui affirment que je suis dangereuse et condamnée pénale devraient balayer devant la porte de l’ASBH et devant les portes de leurs entreprises commerciales.
Courant mars 2025, son appel après sa condamnation dans l’affaire du logo et de la marque ASBH sera examiné par la justice.
Elle veut écrire un livre
Dans le communiqué qu’Actu Rugby s’est procuré, Constance Calandri avoue qu’elle a entrepris l’écriture d’un livre. Les thèmes : l’affaire judiciaire dont j’ai été victime, son histoire personnelle, ses anciennes fonctions au sein de la Ville de Béziers et l’ASBH. « Toute la lumière sera faite sur les accusations infondées dont je fais l’objet ».
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