« C’est une évidence ». Lors de l’annonce de la composition du XV de France pour affronter l’Angleterre jeudi, Fabien Galthié avait tenu à montrer toute sa confiance en Matthieu Jalibert. Le n°10 de Bordeaux, flamboyant en club mais écarté lors de la tournée d’automne au profit de l’arrière Thomas Ramos, a été appelé pour suppléer la suspension de Romain Ntamack. À Twickenham, Jalibert jouait gros. Durant toute la rencontre, la toile s’est enflammée au sujet du n°10, certains le mettant en avant, d’autres le critiquant. Alors, bon ou mauvais match ? Éléments de réponse.
Offensivement, Jalibert a amené de la vitesse
Aux côtés d’un Antoine Dupont pas forcément impérial, Matthieu Jalibert a essayé de rester assez sobre en attaque. Lors de son premier acte, il se fait contrer 2 fois (14e et 27e), mais le Bordelais a su insuffler une certaine vitesse lorsqu’il a touché le ballon.
Cela a été nettement plus frappant en seconde période, avec plusieurs décalages créés à son actif. 14 courses ballon en mains (3 fois plus que son vis-à-vis anglais), soit le 3e meilleur total français derrière Ramos (17) et Alldritt (15). 44m gagnés, 2 défenseurs battus, 2 offloads : c’est plus qu’honnête, sans pour autant avoir pris énormément de risques.
L’animation, c’est le point fort de Jalibert, et dans ce secteur, il n’y a pas grand-chose à jeter. On peut juste regretter qu’il n’a pas eu de fulgurances. Mais pour un retour en Bleu, lui qui n’avait plus été titulaire depuis presque un an, ce côté « plus sobre » s’entend très largement.
Une défense rédhibitoire
Sorti à la 67e minute, avant que le XV de France ne se saborde, Matthieu Jalibert, dont il faut aussi noter une très belle touche trouvée (50e), a totalement failli dans un secteur : la défense. Soit, son habituel point faible.
En fin de première période, les Anglais ont clairement visé sa zone et le Bordelais s’est troué à plusieurs reprises. Le constat est sans appel : il finit avec un 5/10 aux plaquages, seul Damian Penaud faisant pire avec son 2/7. Le souci, c’est que cette faille est trop visible. Et qu’au niveau international, c’est rédhibitoire car tellement compliqué pour une équipe à compenser.
Alors, bon ou mauvais match ? Il faut discerner comme fait ci-dessous le côté offensif et le côté défensif. Et si on doit faire un point global, ce n’est pas un match abouti de la part de Matthieu Jalibert, mais pas non plus catastrophique comme on a pu le lire ici et là.
Après, pas sûr qu’il a convaincu au point de détrôner Romain Ntamack pour le déplacement des Bleus en Italie…
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